Nouveau délit d’entrave à l’IVG : une atteinte à la liberté d’expression et à la liberté d’information des femmes enceintes françaises.
Les parlementaires français ont voté une loi qui interdit la diffusion d’informations qui renseignent les femmes enceintes sur la réalité d’une IVG.
La loi prévoit d’étendre le délit d’entrave à l’IVG aux sites internet qui diffuseraient de « fausses informations ». Créé en 1993, ce délit sanctionnait initialement les « tierce-personnes » qui venaient perturber les établissements pratiquant l’avortement en bloquant leurs entrées.
Madame Rossignol, ministre du droit des femmes, a considéré que la nouvelle réalité « numérique » nécessitait la mise à jour de la loi, arguant du fait qu’il y a 30 ans, les adversaires de l’avortement s’enchaînaient devant les services hospitaliers ou les cliniques réalisant des IVG… et qu’aujourd’hui leurs successeurs continuent ce combat par internet. Ce délit est punit jusqu’à deux années d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Un de Nous regrette et rejette ce nouveau texte qui constitue non seulement une atteinte directe à la liberté d’expression mais qui constitue également un moyen de bloquer l’accès à l’information des femmes enceintes.
Le législateur français s’est attribué le droit de décider pleinement quelle information une femme peut ou ne peut pas recevoir. Il s’érige lui-même en une sorte de « guide » protecteur des femmes, qui ne pourraient pas discerner elles-mêmes les informations qu’elles reçoivent.
La liberté d’expression est entravée en France, le législateur décidant de ce qui est « vrai » de ce qui ne l’est pas. La loi française de 1975 qui légalise l’avortement prévoit que les femmes doivent connaître les alternatives à l’IVG. La nouvelle législation ainsi votée est caractéristique d’une manipulation de la réalité et de la possibilité de choisir sa maternité.
Une société qui ne protège pas la maternité comme étant à la base même de l’existence commune est vouée au chaos.
Un de Nous veut clairement et énergiquement rappeler que la maternité est une « institution » sociale fondamentale qui doit être protégée, alors que l’avortement est un problème que la société et le législateur doivent régler à l’aide de mesures préventives, non pas à coup de censure et de prison.